La réforme de la facturation électronique approche à grands pas : dès le 1er septembre 2026, toutes les entreprises assujetties à la TVA devront émettre et recevoir leurs factures par voie électronique, via une plateforme agréée.
Dans ce contexte, un projet original et solidaire a vu le jour : PDP Libre. Officiellement lancé par une association à but non lucratif, PDP Libre a pour ambition de construire, avec et pour la communauté, une plateforme ouverte et accessible à toutes les entreprises.

La réforme de la facturation électronique en bref
Depuis la loi de finances 2020, la France s’est engagée dans la généralisation de la facturation électronique (ou e-invoicing) pour les transactions B2B domestiques.
L’objectif ?
- Lutter contre la fraude à la TVA
- Simplifier les échanges inter-entreprises
- Digitaliser les processus administratifs
Initialement prévue pour 2024, l’échéance a été repoussée à septembre 2026, pour laisser aux entreprises le temps de s’organiser (Ministère de l’Économie).
Quel rôle pour les plateformes agréées (ex-PDP) ?
Pour se mettre en conformité, les entreprises devront passer par :
- le Portail Public de Facturation (PPF), géré par l’État,
- ou par une Plateforme de Dématérialisation Agréée (anciennement PDP).
Ces plateformes auront pour mission :
- émettre et recevoir les factures électroniques,
- vérifier leur conformité,
- transmettre les données fiscales à l’administration,
- garantir sécurité et archivage.

PDP Libre : un projet collectif officiellement lancé
C’est dans ce cadre que naît PDP Libre, officiellement lancé en 2025.
Il ne s’agit pas encore d’une PDP agréée, mais d’un projet participatif et associatif, construit pas à pas pour obtenir à terme l’agrément.
Les objectifs de PDP Libre :
- Mettre la dématérialisation à la portée de tous : en particulier des PME/TPE, souvent freinées par le coût des solutions propriétaires.
- Garantir l’indépendance vis-à-vis des grands acteurs privés : pas de verrouillage technologique, code ouvert et transparent.
- Fédérer un réseau d’éditeurs et d’utilisateurs : ERP, CRM, solutions SaaS peuvent se connecter et enrichir l’écosystème.
- Assurer la conformité réglementaire : construire un outil aligné avec les exigences de l’administration fiscale.
En savoir plus : pdplibre.org
Pourquoi une initiative libre et communautaire ?
La plupart des PDP sont portées par de grands éditeurs (Sage, Cegid, etc.), avec des solutions coûteuses et fermées.
Avec PDP Libre :
- Les coûts sont mutualisés grâce à l’approche associative.
- La transparence du code renforce la confiance et la sécurité.
- L’interopérabilité est pensée dès le départ avec les ERP libres comme Dolibarr (Projets-Libres.org).
C’est une manière de défendre une souveraineté numérique et de bâtir un modèle collaboratif, plutôt qu’une dépendance exclusive aux solutions propriétaires.

Le lancement : appel aux éditeurs et aux entreprises
Dans son annonce officielle (LinkedIn), l’association souligne deux appels forts :
- Aux éditeurs de logiciels (ERP, CRM, SaaS) : se connecter au futur PDP Libre pour rejoindre un réseau d’éditeurs engagés.
- Aux dirigeants de PME/TPE : profiter d’une alternative économique, sécurisée et communautaire.
Conclusion
Le projet PDP Libre n’est officiellement lancé. En effet, il ne s’agit pas encore d’une plateforme agréée, mais d’un mouvement collectif qui veut construire une alternative libre et solidaire pour la facturation électronique.
De plus, Avec l’échéance de septembre 2026, les entreprises doivent dès maintenant se préparer. Soutenir PDP Libre, c’est contribuer à une solution qui soit à la fois conforme, ouverte et alignée avec des valeurs de transparence et de collaboration.